Turquie, Pays de mes origines

Turquie et ses amis

29 mai, 2006

SUR LA ROUTE DE LA SOIE

Classé dans : Ma Turquie c'est aussi ça — turquie @ 17:28

SUR LA ROUTE DE LA SOIE •  Mardin, nid d’aigle sous le soleil
SUR LA ROUTE DE LA SOIE  dans Ma Turquie c'est aussi ça
La ville médiévale de Mardin, en Turquie, est depuis toujours un lieu de cohabitation pour tous les peuples et toutes les religions du Moyen-Orient.
 dans Ma Turquie c'est aussi ça
Il est des villes traversées par un fleuve qui les coupe en deux comme une blessure. Il est des villes de montagne où l’on se sent devenir tout petit. Il est aussi des villes méditerranéennes qui sentent le jasmin et le citron. 

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 Il est enfin des villes du soleil, au-dessus desquelles l’astre se promène du matin au soir, décapant de sa lumière éclatante les murs, les cours intérieures et les places publiques.
Mardin est de celles-là. Elle est posée telle une couronne de pierres au front de la haute Mésopotamie. Elle se dresse sur le versant méridional d’une montagne de 1 200 mètres d’altitude, à l’extrémité d’un plateau. Point de passage entre l’est et l’ouest, la ville est ceinturée de ruelles. Collés les uns aux autres, les bâtiments soignés des maisons, des églises et des mosquées semblent, en raison de la forte pente du flanc de colline sur lequel s’est construite la ville, toucher le soleil.
Les maisons de Mardin se cachent aux regards étrangers derrière des murs de pierre. Mais, derrière ces murs, chaque maison est un jardin secret qui s’ouvre vers le soleil. Mardin a toujours cultivé des rapports particuliers avec le soleil. Au XVIe siècle, un quartier de la ville portait le nom de Shamsiyé, du mot arabe shams, qui signifie “soleil”. Vivaient alors à Mardin des shamsis, adorateurs du Soleil. Ce paganisme local s’est perpétué jusqu’au XIXe siècle. Selon des récits de voyageurs de l’époque, ces adorateurs du Soleil s’exprimaient en arménien. Réprimés par l’administration ottomane, ils se firent baptiser, intégrant ainsi la communauté chrétienne assyro-chaldéenne. On raconte ainsi qu’au début du XIXe siècle une centaine de familles d’origine shamsie, chrétiennes en apparence, perpétuaient leur culte en secret.
Mardin est un nid d’aigle. De loin, elle donne l’impression d’être une ville médiévale abandonnée. Certains habitants vont même jusqu’à la qualifier de “cimetière ensoleillé”. Ce jugement est injuste. Mardin est en réalité un torrent de pierres jaunes qui descend des terrasses et des frontons vers les portiques et les cours des maisons pour mieux s’élancer vers la Mésopotamie ; la nuit, avec sa citadelle touchant les étoiles, elle s’y déverse tel un fleuve de lumière.
Mardin est bercée par les palabres de longs marchandages, et par les chocs répétés des marteaux et le bourdonnement des tours des artisans qui travaillent le cuivre. L’odeur du poisson séché se mêle à celles des pois chiches grillés, du cumin et du safran. Les fonctionnaires aux fins de mois difficiles, les enfants qui flânent dans les rues, les chauffeurs de minibus énervés, les échoppes de tailleur, les cabarets – qui commencent à faire leur apparition –, les salons de thé familiaux en plein air, les épices qui sèchent sur les toits, tout cela donne à Mardin un charme désordonné et coloré. Par contre, si l’on tourne la tête et que l’on regarde vers la plaine de Mésopotamie, en contrebas, on passe dans un tout autre univers : on a l’impression que Mardin est suspendue dans le vide et qu’elle appartient davantage au ciel qu’à la terre. Cette plaine, emplissant tout l’horizon, suscite un sentiment de légèreté qui fait petit à petit disparaître la notion du temps. On peut alors s’imaginer être un soldat seldjoukide considérant avec inquiétude l’encerclement de sa ville par les troupes de Tamerlan, en l’an 1400. Ou se mettre dans la peau d’un moine français séjournant au monastère des capucins, ou d’un commerçant assyro-chaldéen attendant des nouvelles de ses caravanes parties vers Alep et Bassorah. Mardin est une cité qui stimule l’imagination.
On y a retrouvé des traces de présence humaine datant de 6000 à 6500 avant notre ère. Hourrites, Hittites, Assyriens, Perses et Romains ont marqué la région de leur empreinte. C’est l’historien byzantin Ammien Marcellin qui, au IVe siècle, fut le premier à décrire cette forteresse située sur la route reliant Diyarbakir à Nusaybin (alors Nisibis). Au sud de la ville passe la Route de la soie, qui relie Tarsus (Tarse)-Adana-Urfa à Nusaybin et qui continue jusqu’à Mossoul, Bagdad et Bassorah. Cet axe est-ouest est coupé par une route nord-sud reliant le plateau de Diyarbakir à la Route de la soie. Mardin se trouve à l’intersection des deux, ce qui en fit par le passé le centre d’un trafic caravanier intense.

Depuis les flancs de la citadelle, des ruelles en escalier descendent vers le bas de la ville. Certaines ont une inclinaison de 45 degrés. Si l’inaccessibilité de la citadelle de Mardin a valu à la ville le surnom de “briseuse d’armées”, la pente abrupte de ses rues et de ses ruelles, qui en interdisait l’accès aux animaux de bât lourdement chargés, l’a fait aussi surnommer “disperseuse de caravanes” par certains voyageurs. L’enchevêtrement des rues donne à la ville un aspect de labyrinthe ou de “mer d’escaliers”. Les véhicules à moteur ne peuvent circuler ; ânes et mules sont aujourd’hui encore le seul mode de transport de marchandises. On peut voir dans les rues leur va-et-vient nonchalant.
L’histoire de la fondation de Mardin mêle faits historiques et légendes. L’une d’entre elles raconte qu’un prince perse du nom de Mardin aurait miraculeusement guéri à l’emplacement même de la citadelle. Une autre attribue l’origine du nom de Mardin à la fille d’un prêtre zoroastrien qui s’appelait Mara. Si vous demandez à des Assyro-Chaldéens, ils vous répondront qu’en syriaque mardin signifie “forteresses” ou “citadelles”. Mardik, mardi ou mardiros désigne en arménien un rebelle et un martyr. Or, selon certains historiens, c’est lorsque des combattants arméniens se réfugièrent à Mardin, en l’an 351 de notre ère, que l’endroit reçut le nom de Mardin.
La ville a toujours été un refuge pour des gens de toutes origines et de toutes croyances. Si vous demandez à un habitant de quelle origine il est, il pourra vous répondre : “Je suis yezidi” [kurdophone adepte d’une religion improprement appelée “adorateurs du diable”], ou : “Je suis kurde”, “turkmène”, “arabe”, “shamsi”, “arménien”, “araméen” ou “chaldéen”. Quand vous arrivez dans cette ville, vous devenez l’hôte d’une grande famille, celle de l’humanité. Tout au long de l’Histoire, Mardin a été le théâtre d’une rencontre entre des peuples sémites venus du sud avec d’autres venus du nord, de l’est et de l’ouest. Assyriens et Araméens venus du sud y ont d’abord rencontré les Parthes, puis les Perses sassanides venus d’Orient, les Romains venus d’Occident, les Arméniens descendus du nord, sans oublier les Arabes arrivés du sud, et les Turcs et les Kurdes, eux aussi venus de l’est. A partir du XIe siècle, Mardin est donc l’un des rares endroits de la région où se côtoient les trois grands groupes linguistiques altaïque, indoeuropéen et sémitique. C’est toujours le cas aujourd’hui. En se promenant dans les rues de Mardin, on peut entendre à chaque instant de l’arabe, du kurde, du turc et du syriaque.
“L’appel à la prière du minaret des mosquées, les cloches qui sonnent au clocher des églises”, voilà la devise de Mardin. La communauté juive, qui au XIXe siècle comptait encore une cinquantaine de personnes, a aujourd’hui complètement disparu. Quant aux chrétiens, si leur population s’est réduite, le son des cloches atteste de leur présence. Toutes les obédiences chrétiennes possibles et imaginables cohabitent à Mardin : Arméniens grégoriens et catholiques, Araméens jacobites (monophysites), chaldéens, nestoriens ou protestants. Ce sont les Araméens jacobites qui aujourd’hui constituent la plus grande communauté chrétienne, avec environ 85 familles. A Mardin, on célèbre la messe chaque dimanche dans une église différente : si elle a eu lieu ce dimanche dans l’église catholique chaldéenne, elle se déroulera le dimanche suivant dans l’église araméenne des Quarante-Martyrs ou dans l’église arménienne Mar Youssouf (Saint-Joseph). Parmi les églises catholiques arméniennes et chaldéennes, les plus remarquables sont certainement Surp Hovsep (Saint-Joseph), l’église rouge Surp Kevork (Saint-Georges), qui datent du Ve siècle, Mar Hürmüzd, le monastère de Surp Minas (Mar Efrem), ainsi que le patriarcat, qui fait aujourd’hui office de musée. Il ne faut pas manquer non plus le fameux monastère de Deyrul Zafaran, à quelques kilomètres de la ville, qui fut, croit-on, fondé à l’emplacement d’un temple d’adorateurs du Soleil. Les premiers bâtiments de ce monastère seraient l’œuvre des architectes byzantins Théodose et Théodore.
Esra Danacioglu
Atlas
     

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=50003

 

 

 

26 mai, 2006

Eurovision 2006 : Dérapage de Drucker

Classé dans : Coup de gueules — turquie @ 23:39

Coup de gueule

Y en a marre !!! De quel droit Mr Drucker permettez vous de profiter de votre position de présenteur pour faire de la propagande indirect dans une émission de divertissement !!!

Vous dites : » « Il faut rappeler qu’en 1915, un million et demi d’Arméniens ont été victimes d’un génocide perpétré par les Turcs ; il faudrait bien qu’un jour la Turquie reconnaisse le génocide. Fermons la parenthèse ».

J’estime que c’est un manque de réserve malvenu qui n’est pas à l’honneur d’un « grand professionnel de télévision ». Le concours de l’Eurovision sur FR3 n’est pas une tribune de propagande. Si monsieur Drucker a quelque chose à dire contre la Turquie, qu’il le fasse dans les formes requises et non en utilisant le service public. - A t on rappelé les faits merveilleux de la colonnisation française ?

- A t on rappelé le merveilleux et paradisiaque goulag à la Russie ? et la guerre en Tchétchénie ?
- A t on reproché la guerre d’Algérie et les tortures pour la France ?

A t on reproché… bref la liste peut être longue.C’est donc du dénigrement volontaire (quelle que soit la véracité des faits incriminés) en profitant de son statut auréolé de présentateur producteur vedette et une lourde faute rapport à son statut de journaliste

A bon entendeur !!!     

Négationisme loi du 18/05 : Discorde à l’assemblée nationale

Classé dans : Coup de gueules — turquie @ 22:21

Assemblée nationale

COMPTE RENDU
ANALYTIQUE OFFICIEL
1ère séance du jeudi 18 mai 2006
Séance de 9 heures 30
95ème jour de séance, 225ème séance
Présidence de M. Jean-Louis Debré
La séance est ouverte à neuf heures trente.
//……//
M. Jean-Pierre Blazy – Chirac ne veut pas de cette proposition ! Vous jouez la montre !
//…..//

L’ordre du jour appelle la discussion de la proposition de loi de M. Didier Migaud et plusieurs de ses collègues complétant la loi du 29 janvier 2001 relative à la reconnaissance du génocide arménien de 1915.
//….//

M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères – Permettez-moi, tout d’abord, d’exprimer à mon tour ma sympathie la plus profonde à l’adresse de nos compatriotes d’origine arménienne, marqués par le souvenir des massacres commis en 1915…
[b]M. Patrick Devedjian – Le génocide, Monsieur le ministre[/b].
M. le Ministre – …dans l’ancien empire Ottoman. Ces événements tragiques ont laissé une empreinte douloureuse dans l’histoire du XXe siècle. Ils font partie de la mémoire collective de tous les Arméniens, que notre pays, fidèle à sa tradition d’asile, s’honore d’avoir accueillis. La République doit veiller à perpétuer le souvenir et à témoigner de sa solidarité à l’égard des Français d’origine arménienne. C’est pourquoi le génocide arménien a été reconnu dans la loi du 29 janvier 2001. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et du groupe UDF)
Vous envisagez aujourd’hui d’adopter une proposition de loi tendant à sanctionner pénalement la négation du génocide arménien. Je n’entends pas m’appesantir sur la question de la constitutionnalité de ce texte ; votre rapporteur a eu l’occasion de se pencher sur ce sujet, qui mérite certainement de retenir l’attention. Il suffit, à ce stade, d’observer qu’un doute existe et qu’il sera sans doute nécessaire, si cette proposition de loi va de l’avant, de le lever, le moment venu.
Permettez-moi cependant de rappeler qu’il y a quelques mois, à l’occasion du débat sur l’article 4 de la loi du 23 février 2005, un consensus s’était dégagé au sein de cette Assemblée quant au rôle du Parlement face à l’histoire. Vous étiez alors convenus qu’il revenait aux historiens, et à eux seuls, d’établir la réalité des événements du passé et de façonner notre mémoire collective… (Murmures)
M. François Rochebloine – Allons ! Il ne s’agit pas de refaire l’histoire !
M. Richard Mallié – Venons en à l’essentiel.
M. le Ministre – Il me semble qu’à vouloir s’éloigner de cette règle de bon sens, votre Assemblée prend le risque, une nouvelle fois, d’intervenir dans l’écriture de l’histoire nationale…
M. Jean-Christophe Lagarde – Mais non !
M. Richard Mallié – Cela a été fait en 2001.
M. le Ministre – Nombre d’historiens de renom ont rappelé le danger qui pouvait découler d’une confusion entre l’élaboration de la loi et le travail historique. Soyons-en conscients et prenons garde de ne pas verser de nouveau dans ce travers. Reconnaissons plutôt qu’entre ces deux grandes nations que sont l’Arménie et la Turquie, seul le travail patient et constructif des historiens, fondé sur la réflexion et le dialogue, permettra d’élaborer une mémoire commune, acceptée et reconnue par tous ; une mémoire qui sera, à n’en pas douter, la meilleure garantie de relations sereines et apaisées. (Murmures)
Ce travail s’engage actuellement en Arménie et en Turquie…
M. François Rochebloine – Mensonge.
M. le Ministre – Il faut s’en féliciter, et ne pas ménager notre soutien aux efforts en cours pour parvenir à une meilleure prise en compte des sensibilités de chacun.
M. Jean-Christophe Lagarde – Il ne faut pas se laisser endormir par du vent !
M. le Ministre – L’adoption de la proposition de loi qui vous est soumise aujourd’hui, outre qu’elle contredirait la volonté exprimée par le Parlement de ne plus légiférer sur l’histoire (Protestations sur tous les bancs) pourrait compromettre ces efforts et ce processus. N’ayez pas de doute : j’ai toujours pris position pour le respect de la mémoire arménienne. Et, comme beaucoup d’entre vous, j’ai eu l’occasion de faire part à mes interlocuteurs turcs de la nécessité d’accomplir un travail exigeant sur l’histoire et d’œuvrer à la recherche d’une authentique réconciliation. Mais mon souci, aujourd’hui, est d’attirer votre attention sur les conséquences que pourrait avoir l’adoption d’un tel texte…
M. Jean-Pierre Blazy – Lesquelles ?
M. le Ministre – …non seulement pour ce qui concerne la réconciliation turco-arménienne…
M. Richard Mallié – Non au chantage !
M. le Ministre – …mais aussi pour les intérêts de la France et au-delà. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste) Nous ne devons pas ignorer les risques encourus.
M. Jean-Pierre Blazy – Combien de millions d’euros en jeu ?
M. le Ministre – Chaque nation, un jour ou l’autre, a été confrontée à des événements dramatiques, à des zones d’ombre, à une part de tragédie léguée par l’histoire. Il s’agit alors de faire face à son passé et de mener l’indispensable travail de mémoire pour s’engager vers l’avenir.
M. Richard Mallié – La France l’a fait, pourquoi pas la Turquie ?
M. le Ministre – C’est une tâche longue et difficile, qui requiert beaucoup de temps et de courage. Assumer les épisodes douloureux du passé, tel est le travail que doit accomplir la Turquie, même si la Turquie d’aujourd’hui ne saurait être tenue pour responsable des faits intervenus dans les convulsions de la fin de l’Empire Ottoman.
M. le Rapporteur – Là-dessus, nous sommes bien d’accord.
M. le Ministre – Ce travail de mémoire, reconnaissons que les Turcs l’ont déjà entrepris (Exclamations sur tous les bancs). Il faut l’encourager.
Plusieurs députés de divers bancs – Après un siècle !
M. le Ministre – Ainsi les autorités turques ont-elles récemment assoupli l’accès aux archives, ouvrant la voie à un travail conjoint des historiens pour la recherche de la vérité.
Mme Maryse Joissains Masini – Ça suffit, on ne peut pas laisser dire cela !
M. le Ministre – En septembre, une conférence a rassemblé des historiens et des intellectuels d’horizons variés, qui se sont efforcés de poser les bases d’un examen objectif des événements effroyables de 1915 et 1916. Beaucoup considèrent que cette conférence, soutenue par Ankara, représente un véritable tournant dans la lente appropriation par le peuple truc de cette partie tragique de son histoire.
Mme Maryse Joissains Masini – Nous parlons des Arméniens, pas des Turcs !
M. le Ministre – C’est à la Turquie qu’il appartient de mener le débat et de se réconcilier avec son passé – mais pour se réconcilier, il faut être deux. Or, une nouvelle dynamique semble se créer depuis peu, en faveur du dialogue avec l’Arménie. Il faut donc encourager les contacts entre les deux pays pour favoriser le règlement des différends. Les autorités turques ont d’ailleurs proposé l’an dernier de mener un travail conjoint avec l’Arménie. Sachons appuyer ces efforts, face à la résurgence du nationalisme et à la tentation d’imposer sa loi. Gardons-nous d’agir de façon unilatérale car, quelle que soit la grandeur de la cause que l’on défend, ce n’est pas toujours le meilleur moyen de la servir.
Mme Martine David – Ce n’est vraiment pas crédible !
M. le Ministre – La France est l’amie fidèle et loyale de l’Arménie. Elle est l’une des premières nations à l’avoir reconnue comme État et entretient avec elle des rapports denses et nourris. Elle a concouru de toutes ses forces à la stabilité de cette jeune république. Mais la France est aussi l’amie de la Turquie, à laquelle elle a servi d’inspiratrice au moment de l’instauration de la République et avec laquelle elle entretient depuis longtemps des relations fortes, étroites et suivies. Sur le plan diplomatique, nous partageons avec la Turquie le même point de vue sur de nombreux dossiers. Nos relations économiques, culturelles et scientifiques, sans oublier les liens humains tissés au fil des ans, puisque la France accueille plus de 300 000 ressortissants turcs, ont permis d’établir un partenariat durable.
Devant cette double amitié, et alors que le souvenir du génocide arménien continue de nous hanter, la France doit conduire une politique de paix et de réconciliation. Elle entretient au demeurant des relations de confiance avec l’ensemble des pays de la région et participe activement au règlement des conflits – je pense en particulier à son rôle de médiation dans le cadre du groupe de Minsk sur le Haut-Karabakh. C’est cet esprit qui doit prévaloir pour encourager les efforts de rapprochement des États. Soyons lucides : le dialogue est à un tournant, mais il reste fragile. Il est important d’en avoir conscience en examinant cette proposition de loi. Nous devons tous nous mobiliser pour soutenir les efforts de modernisation et de dialogue entrepris depuis peu par la Turquie. Nous devons tous avoir à cœur de ne pas encourager le repli sur soi, le nationalisme autoritaire et le rejet des valeurs de progrès et d’ouverture auxquelles nous sommes tous attachés (Exclamations sur tous les bancs). La communauté arménienne de Turquie, tout comme les autres acteurs, l’ont d’ailleurs bien compris.
Plusieurs députés sur divers bancs – Ce n’est pas le sujet !
M. le Ministre – Tous soulignent la nécessité d’éviter toute interférence dans ce dialogue, qui doit trouver son rythme et sa force propre.
[b]M. Patrick Devedjian – Vous n’allez tout de même pas oser faire parler les otages ? [/b]
//…..//

M. le Ministre – Elle doit être défendue et respectée. Mais la représentation nationale doit tenir compte de l’intérêt de la France dans le choix des moyens qu’elle emploie (Interruptions). Or, le texte qui vous est soumis serait considéré, qu’on le veuille ou non, comme un geste inamical par la très grande majorité du peuple turc (Vives exclamations sur tous les bancs).
M. Richard Mallié – Non ! Vous ne pouvez pas faire du chantage !
M. le Ministre – Cela ne pourrait manquer d’avoir des conséquences politiques sérieuses…
M. François Brottes – C’est inacceptable !
M. le Ministre – …et d’affaiblir notre influence non seulement en Turquie, mais dans l’ensemble de la région (Exclamations sur l’ensemble des bancs). La Turquie, qui a connu en 2005 un taux de croissance supérieur à 7 %, est pour la France un partenaire de premier plan (Interruptions).
M. le Président – Je vous en prie…
M. le Ministre – De nombreux groupes français y sont installés. Ne nous y trompons pas : nous ne pouvons pas accepter cette proposition de loi. La proximité culturelle, scientifique et artistique qui marque l’histoire de nos deux pays est elle aussi en cause. Pour qui connaît la tradition francophile des universités turques, en particulier à Galatasaray, il n’y a pas de doute à nourrir sur le rayonnement de la France dans ce pays.
Promouvoir les valeurs de la France, c’est aussi savoir faire prévaloir l’esprit de responsabilité. C’est la raison pour laquelle, pour rester fidèle aux principes et aux valeurs qui n’ont jamais cessé de guider l’action de la France depuis des siècles et qui font d’elle aujourd’hui une formidable puissance de paix et de réconciliation, je vous propose de refuser cette proposition de loi (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP).
M. le Président – Nous allons aborder la discussion générale. Pour permettre à chaque groupe de faire intervenir au moins deux orateurs, je demande à chacun de réduire son temps de parole à cinq minutes. (M. François Rochebloine proteste) Si vous voulez parler plus longtemps, Monsieur Rochebloine, tout le monde ne pourra pas s’exprimer. C’est pourquoi j’ai pris cette décision (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP).
//…..// 
M. Marc Laffineur – …mais faut-il pour autant que le législateur dise aux historiens ce qu’ils doivent faire ? (Protestations sur les bancs du groupe socialiste) Je pense à MM. Nora et Chaliand, qui ne souhaitent pas une nouvelle intervention du Parlement dans ce débat.
M. Jean-Pierre Blazy – Ils se trompent !
M. Marc Laffineur – De nombreux historiens craignent que cette proposition de loi ne revienne à judiciariser le champ de la recherche historique.
//…..//

M. Roland Blum – Quels sont les arguments qui s’opposent à l’adoption de ce texte ? Tout d’abord, certains objectent qu’il n’appartient pas au Parlement d’écrire l’histoire.   

//…..//
M. Roland Blum – Enfin, sur un plan politique, cette proposition de loi empêcherait la réconciliation entre Turcs et Arméniens au moment où sont ouvertes des négociations pour l’adhésion de la Turquie à l’Europe et son adoption troublerait les relations diplomatiques et économiques de la France avec ces pays.

//…….//
M. le Président – Les représentants de chaque groupe politique s’étant exprimés, la suite de l’examen de cette proposition de loi est reportée à une date qui sera fixée en Conférence des présidents (Vives protestations sur les bancs du groupe socialiste, du groupe de l’UDF et sur plusieurs bancs du groupe UMP).

  © Assemblée nationale[/quote]

Réaction dans les couloirs de Me Devedjian, redevenant le bouillant extrémiste de droite d’Occident

[quote]« Pénalisation du génocide arménien » par Patrick Devedjian

 

Intervention prévue de Patrick Devedjian à l’Assemblée Nationale sur les propositions tendant à conférer un caractère pénal au négationnisme du génocide arménien mais annulée suite à la levée de séance

Six orateurs à peine ont pu s’inscrire dans le débat lorsque, à 13 h 05, M. Debré lève la séance. Le président de l’Assemblée, tenu par des engagements extérieurs, quitte précipitamment l’Hémicycle.
[b]Il est pris à partie par M. Devedjian : « Tu m’as empêché de parler, je m’en souviendrai… » [/b]Journal Le Monde en date du 20 mai 2006[/quote]

 

L’intégralité du déroulement : www.assemblee-nationale.fr

 

 

Et bé alors Mr Devedjian, feriez vous des menaces ???!!! n’est pas racaille qui l’on croit visiblement…. ;-) )))

Karni yarik / Aubergines farcis

Classé dans : Recettes de cuisines — turquie @ 20:54

Ingrédients :

Aubergines,Oignons,tomates,viande haché pur boeuf, sel, poivre.

Coupez en 2 en largeur vos auberine, épluchez les en pyjama, fendez les sur la longueur et hop mettez les dans de l’huile et laissez les jusqu’à ce qu’elles soient à moitié cuites, vous les sortirez et laisserez égouttez l’huile sur du papier absorbant.

Ensuite la farce. Ben rien de plus simple !! Vous hachez les oignons, vous coupez les tomates en petits dés, vous incorporez le tout dans la viande hachez vous salez, poivrez et votre farce est prête.

Vous mettez votre farce dans la fente des aubergines, disposez dans un plat à gratin, si il vous reste de la frace vous en mettez par dessus et hop au four…

Ne me demandez ni la quantité des ingrédients ni la durée de cuisson. Je fais tout à vue d’oeil
Bon Appetitttttttttttttttttttt

Afiet olsun

Aylin

03 juin 2006 / 3 Haziran

Classé dans : Dates à ne pas rater — turquie @ 16:49

Soirée Parisienne : La select II

http://www.paris-prod.com

27 mai 2006 /27 mayis 2006 Ismail YK

Classé dans : Dates à ne pas rater — turquie @ 16:38

Concert de Ismail YK à lyon

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BAT DURMAZ DÜĞÜN SALONULieu dit « Bois Ayné Tennis »,
route de Saint André de Corcy
69730 GENAY